
Les semestres se suivent et se ressemblent pour les militaires des différentes unités sanitaires. En effet, le Conseil fédéral a indiqué hier en conférence de presse avoir autorisé l’engagement de l’armée au travers d’un service d’appui au profit des autorités civiles. De ce fait, jusqu’à 2500 hommes et femmes pourront être engagés pour soutenir les cantons, que ce soit au sein des hôpitaux ou pour garantir une offre de vaccination. Ils ne seront engagés que s’il a été prouvé que les moyens civils sont insuffisants, comme en automne dernier. En effet, le premier engagement Corona du printemps 2020 était basé sur un modèle différent : mobilisation d’au maximum 8000 sanitaires et dispositif d’attente pour une grande partie d’entre eux, les autres étant engagés alors que, parfois, les autorités civiles avaient encore de la marge de manœuvre. Les enseignements ont donc été pris de ce premier engagement.
Si une telle décision a été prise, c’est que la situation est à nouveau très tendue au sein des différents systèmes de santé cantonaux. À tel point qu’ils pourraient arriver à saturation prochainement. L’engagement de l’armée vise à éviter cela. Les militaires offriront diverses prestations comme les soins de base, la vaccination et le transport de patients. Les unités apporteront aussi un soutien matériel, notamment avec des ambulances et des appareils de respiration.
Pour éviter de perturber un système de santé déjà sous pression, le Conseil fédéral a décidé d’engager en priorité les formations en cours de répétition, les troupes sanitaires en service long, ainsi que des volontaires. Ces derniers peuvent s’annoncer et trouver toutes les informations à propos de leur engagement sur un site internet dédié. Si les besoins excèdent les moyens précités, alors des unités à disponibilité élevées seront mises sur pied, à l’exception des personnes travaillant dans le système de santé civil.
Comme pour les premiers engagements, tous les jours de service effectués lors de cet engagement ne seront pas forcément comptabilisés. Ils correspondront au maximum à la durée d’un cours de répétition ordinaire, soit 19 jours. Le Conseil fédéral pourra, le cas échéant, décider dans un second temps d’imputer plus de jours de service. Il s’agit d’une mesure visant à éviter que de nombreux sanitaires soient libérés d’ici quelques années, laissant un trou dans les unités d’hôpital.
Il est important de remercier ici tous ceux qui s’engagent au sein de notre système de milice pour faire face à cette pandémie qui s’éternise. Certains ont déjà accompli deux engagements Corona et pourraient se voir engagés dans un troisième. Qu’ils soient assurés de notre reconnaissance.
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