
Les tenues et équipements individuels actuels des militaires suisses datent de 1990 et commencent à accuser le poids des ans. Ainsi, dès 2017, de nouveaux équipements ont été testés et contrôlés par 350 militaires issus de treize formations d’application et centres de compétences différents. En 2018, le Système modulaire d’habillement et d’équipement (SMHE) a été proposé et accepté au Parlement, avec une modification toutefois : la réserve de 15 000 gilets pare-éclats avait été supprimée, ramenant le crédit prévu pour cette pièce de 199,2 à 170 millions de francs. Ainsi, ce programme d’un montant de 348 millions de francs, soit environ 3000 francs par militaire, comprend les nouveaux éléments suivants : tenue de combat (tenue de camouflage, protection contre le vent, la pluie et le froid), systèmes porteurs (dispositifs porteurs, sacs à dos et assortiment de poches), protection corporelle balistique en deux exécutions (une version avec surface de protection réduite pour garantir la mobilité lors d’engagements de combat avec forte sollicitation physique et une deuxième version avec une surface de protection maximale lors d’engagements de surveillance avec sollicitation physique normale) et enfin un « système d’hydratation » (poche à eau, système d’hydratation pipette et différents adaptateurs pour bouteilles en PET). Testé avec des coloris unis, ces tenues devraient recevoir un camouflage ressemblant à l’actuel, sans la couleur noire.
Devant rentrer en service l’année prochaine, pour une durée d’utilisation prévu de 25 ans, des appels d’offres ont été lancés il y a une année, en octobre 2020. Le DDPS a annoncé aujourd’hui quelles étaient les entreprises finalement sélectionnées. Pour ce qui est de la fabrication du tissu de camouflage, « quatre fournisseurs suisses se sont vu attribuer des mandats. Il s’agit des entreprises Altra Management AG (Textile) de Mitlödi, E. Schellenberg Textildruck AG de Fehraltorf, Aktiengesellschaft Cilander de Herisau et Schoeller Textil SA de Sevelen. Deux autres fournisseurs européens ont également été mandatés dans ce cadre : le fabricant belge Utexbel et la société italienne NT Majocchi Srl. » La répartition entre ces différentes entreprises n’est pas précisée.
« Ces six entreprises de production réalisent elles-mêmes les étapes du processus de fabrication telles que le tissage, le prétraitement, l’impression, l’ennoblissement et l’enduction. Ainsi, l’essentiel de la création de valeur reste dans le pays producteur soit, dans le cas des marchés attribués à des entreprises helvétiques, en Suisse.
Outre le tissu camouflage, Armasuisse a procédé à l’adjudication de deux autres composants du système modulaire d’habillement et d’équipement. La société suisse SSZ Equipment SA et l’entreprise belge Seyntex N.V. ont remporté le marché de la protection corporelle balistique. Le mandat pour la fabrication du système d’hydratation a été confié à SSZ Equipment SA également »
Il reste encore à attribuer les mandats à une ou plusieurs entreprises de confection chargées d’assembler ces différentes pièces de tissu ainsi que pour les systèmes porteurs. Ceci devrait être fait cette année encore.
Sources :
https://www.24heures.ch/suisse/accord-trouve-gilets-pareballes/story/11566450
https://www.vbs.admin.ch/fr/securite/armee/messages-armee/message-armee-2018.html#parlement
https://www.vbs.admin.ch/fr/aktuell/communiques.detail.nsb.html/85582.html